Slow food : décryptage de ce mode de consommation

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À l’heure où les Fast Food font fureur, émerge une nouvelle façon de consommer qui consiste à prendre le temps de choisir ses aliments, les préparer, les savourer, mais surtout à redécouvrir les saveurs locales et les savoir-faire des producteurs artisanaux : le Slow Food (voir le site internet français).

Slow Food est une association à but non-lucratif financée par ses membres, qui a été fondée en 1989 afin de contrer le phénomène du Fast-Food. Ce terme a été utilisé pour la 1ère fois en 1986 par le chroniqueur gastronomique italien Carlo Petrini.
Ce mouvement international, présent dans 132 pays, intervient dans un contexte où la consommation rapide est devenue monnaie courante. Slow Food souhaite défaire cette image du consommateur de masse et défendre les valeurs d’une alimentation traditionnelle respectueuse de l’environnement.

Résister au déploiement des Fast-Foods

Ce phénomène a été créé en réaction au « Fast-Food », qui met en avant la consommation rapide et des goûts à la fois « standardisés et sans saveurs ».
Comme l’explique très justement Carlo Petrini, fondateur du mouvement :  » l’art de vivre consiste à apprendre comment dédier du temps à chaque chose et qu’il est inutile de forcer les rythmes de notre existence « .
Manger doit être un réel plaisir, nous devons prendre le temps de savourer les aliments et faire perdurer les traditions culinaires.
Dire oui au mouvement Slow Food, c’est accepter d’adopter un mode de consommation plus sain et prendre de la distance avec les produits industriels.

Malgré le maintien des Fast-Food, le consommateur tend, aujourd’hui, à se tourner vers une consommation plus lente et donc vers une alimentation respectant les saisons, le circuit court, les goûts, le plaisir et la redécouverte des saveurs.

radis slow food reso 29

Protéger notre environnement

Slow Food vient également dénoncer la manière dont nos modes de consommations viennent affecter notre environnement. Choisir un mode d’alimentation plus sain, c’est respecter davantage la nature qui nous entoure et surtout accepter de redécouvrir les produits en suivant les saisons.

Agir pour notre planète, c’est accepter de ne pas avoir tout, tout de suite, c’est prendre le temps d’apprécier ce que la nature nous apporte.
Ce phénomène s’étend également, aujourd’hui, vers le secteur de la cosmétique où l’importance des produits et de leur provenance prend peu à peu son sens.

De plus en plus d’adhérents

Aujourd’hui, Slow Food rassemble des millions de passionnés : chefs, jeunes, activistes, exploitants, pêcheurs, experts et universitaires du réseaux Terra Madre, dans plus de 150 pays. 100 000, c’est le nombre de membres que compte Slow Food, c’est aussi le nombre d’individus qui dédient leur temps à l’alimentation bonne, saine et juste.
Tous ces membres sont rattachés à des antennes locales du monde entier (appelées Conviviums : www.slowfood.fr/slow-food-en-france) et contribuent au mouvement grâce à leurs adhésions et aux événements et campagnes qu’ils organisent.

Si vous ne le savez pas encore Convivum, est un nom à l’origine du mot Convivialité (qui signifie « vivre ensemble »). Durant l’année, les Convivium organisent des ateliers de dégustation, des visites de fermes bio, des repas préparés et dégustés en groupe afin de faire rédecouvrir une nourriture saine et les goûts des produits.

carottes slow food reso 29

Quelques exemples proches de Reso 29

En tant que community manager de Reso 29, il m’était impossible de ne pas donner des exemples d’établissements « Slow Food » en Finistère. En voici deux :

Auberge Ty An Heol – Pont Aven

Samuel Ramos-Giquel, gérant de l’Auberge, propose une cuisine à base de produits de qualité, provenant de producteurs, éleveurs, artisans et petites sociétés locales. Adhérent de Slow Food, il met en avant l’ensemble de ses producteurs et tient à revenir à une cuisine véritable. Selon lui : « Meilleur est le produit moins il nécessite d’être transformé, modifié ». Passionné par les saveurs internationales, Samuel n’hésite pas à puiser son inspiration dans la cuisine italienne, espagnol, asiatique, anglaise et aussi africaine.
Il souhaite aussi faire perdurer les plats traditionnels : couscous, porc laqué, lasagnes, blanquette de veau…Tout en y ajoutant sa touche personnelle.
Aujourd’hui, il souhaite que cette nouvelle manière de consommer s’inscrive, de plus en plus, dans notre quotidien et qu’elle nous permette de redécouvrir les plaisirs de la bonne alimentation.

Voir le site internet

Le Comptoir du Théâtre

Membre de Slow Food, Xavier Hamon explique que : « quelque part, ce n’est pas moi qui décide du contenu des assiettes, mais les producteurs avec lesquels je travaille ». Les produits sont disponibles en fonction des saisons et l’équipe en cuisine respecte ce processus naturel.
Xavier tend à défendre les producteurs locaux et la richesse culinaire des territoires : les veaux et les vaches Froment du Léon, les boeufs Armoricains, les porcs blancs de l’Ouest, coucous de Rennes (race de poule de la région de Rennes) …
Revenir à une alimentation authentique, proche du terroir et mettre en valeur les produits bretons dans l’assiette, voilà les objectifs du Comptoir du Théâtre.

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