De nombreux restaurateurs plagistes à Marseille ont été sommés de détruite leurs établissements, afin de les mettre en conformité avec le « décret plage ». Explications.
Générant un milliard d’euros de chiffre d’affaires, les plages sont au coeur du business de l’été. Ce patrimoine naturel précieux, appartenant à l’État, est protégé par les associations environnementales qui ont obtenu il y a plus de 10 ans la rédaction du « décret plage ». Ce décret encadre l’autorisation d’occupation temporaire (AOT) des plages par des établissements commerciaux.
Ce décret n’est, au jour d’aujourd’hui, pas appliqué partout. Il prévoit en effet de laisser libre de toute installation 80% de la surface et du linéaire des plages naturelles, et 50% pour les plages artificielles. Il est demandé aux professionnels, loueurs de matelas comme restaurateurs, d’opter pour des installations démontables. Problème : pour les établissements déjà installés, cela nécessite de lourds et coûteux travaux de démolition.
Un texte qui pose problème
Ce décret plage avait été obtenu par les associations environnementales en 2006, voilà plus de 10 ans. Il n’est cependant toujours pas appliqué sur de nombreuses plages du territoire. La branche saisonnier de l’UMIH espère, avec l’arrivée du nouveau gouvernement, suspendre le décret le temps d’engager des négociations.
Certains professionnels ont déjà reçu des mises en demeure les sommant de détruire leur établissement avant la fin de l’année. L’UMIH espère se voir étendre au national l’entente obtenue en Corse. En effet, l’UMIH s’y est associée aux collectivités, à la chambre de commerce et à la préfecture, afin d’obtenir une étude bassin par bassin. Thierry Grégoire, président de la branche saisonnier de l’UMIH se dit prêt « à des actions dures » si il ne devait pas y avoir d’entente.