Tous les soirs à 20 heures, les Français expriment leur soutien au personnel médical, qui affrontent au quotidien le Covid-19, par un concert d’applaudissements et de casseroles.
De nombreux professionnels de l’hôtellerie restauration ont décidé d’aller plus loin. Leur but : soulager les soignants, en première ligne pour affronter l’épidémie du Covid-19.
Chambre d’hôtels mises à disposition
Nombreux sont les hôtels à offrir une nuit aux soignants. Les hôteliers, confrontés à l’absence de clients dans leurs établissements, choisissent de mettre leur chambre à disposition des soignants.
L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) et le Groupement National des Chaînes Hôtelières (GNC) ont ainsi pris la décision dès jeudi de réquisitionner leurs établissements pour l’accueil du personnel soignant. « À ce stade, plus de 500 hôtels, soit plus de 20.000 chambres dans toute la France pour loger les personnels soignants, les routiers et les personnes sans-abri », sont mobilisés, précise l’Umih.
En parallèle, le groupe hôtelier Accor a créé une plateforme afin de centraliser les besoins et proposer, en lien avec les propriétaires du Groupe Accor et les autorités concernées des solutions d’hébergement. Cela s’adresse aux personnes sans abri et à l’ensemble du personnel soignant mobilisé dans la lutte contre le Covid-19.
Les particuliers ne sont pas en reste. Sur les réseaux sociaux les petites annonces pour prêter un appartement au personnel soignant s’enchaînent, de Nantes à Strasbourg en passant par Rouen, Angers, Lyon et Paris…

© Airbnb
De même, la plateforme Airbnb propose aux propriétaires utilisant ses services de « mettre à disposition gracieusement les appartements entiers qui ne sont pas loués » pour les « personnels soignants et travailleurs sociaux sur la plateforme ‘Appartsolidaire' ». L’hôte volontaire bénéficiera d’un dédommagement de 50 euros « réglé par Airbnb pour chaque réservation », précise-t-il. Le site Particuliers à particuliers se propose lui aussi de mettre en relation propriétaires mettant gratuitement un logement à disposition et soignants.
Préparation de repas pour les équipes des hôpitaux
Les restaurants, touchés par l’absence de clients pour cause de confinement, ont aussi été nombreux à choisir d’aider les soignants. Pizzas, petits-déjeuners, plateaux-repas : la solidarité s’organise.
Des chefs discret à Rennes
Une vingtaine de cuisiniers, pâtissiers et producteurs rennais livre chaque jour entre 20 et 60 plateaux-repas aux soignants du CHU de Rennes, mobilisés contre l’épidémie du Covid-19.
Des gâteaux alléchants. Des soufflés aux épinards. Des salades colorées de crudités. Des sandwichs appétissants. Le tout emballé dans des barquettes sur lesquelles on a crayonné, au feutre, des merci !!! et des cœurs.
- ©Ouest France
- © Ouest France
Ces repas sont destinés aux soignants qui sont au front au CHU de Rennes et luttent contre l’épidémie du Covid-19, dans les services de réanimation, du Samu, des urgences…
Ils ont contacté les P’tits Doudous pour savoir comment ils pouvaient agir. L’association rennaise les a mis en contact avec la direction du CHU qui leur a répondu banco pour des repas le midi.
Ceux qui veulent les rejoindre dans l’aventure peuvent contacter la rédaction Ouest-France de Rennes (redaction.rennes@ouest-france.fr) qui se chargera de la mise en relation.
Les chefs avec les soignants :
Guillaume Gomez, chef des cuisines de l’Elysée et le journaliste culinaire Stéphane Méjanès ont lancé l’appel Les chefs avec les soignants. L’idée : faire appel aux restaurateurs qui continuent la vente à emporter ou la livraison pour proposer un repas dominical aux personnels de santé.
Pour coordonner l’opération deux plateformes ont été mises en place via TipToque, collectif de chefs créé en 2015 par Marie Giordano, Thomas Bouvier et Edwy Rousseau, livrant des repas aux entreprises : l’une pour recueillir les besoins des hôpitaux et l’autre pour identifier les chefs disponibles.
Pour approvisionner gratuitement les chefs en produits bruts, l’opération bénéficie du soutien du marché de Rungis, ainsi que des grossistes Avigros, Transgourmet et Metro France. Les chefs doivent proposer des mets destinés à être consommés tous les dimanches, avec une remise en température au micro-onde, pouvant être conservés au moins 48 heures sur site et conditionnés dans un emballage facile à stocker et à transporter.
Les Chefs pour Fleyriat
Pendant ce temps, près de Bourg-en-Bresse (Ain) , la sommelière Caroline Daeschler a eu l’idée de fédérer des chefs de la Bresse pour qu’ils donnent eux-aussi un coup de pouce aux soignants de l’hôpital de la région. « On a commencé par livrer une quarantaine de burgers bressans et autant de sandwiches à la rillette de truite, ça c’était samedi. Dimanche, ils ont eu du pot au feu. Aujourd’hui, on a encore apporté des salades et des quiches« , explique-t-elle à France3 Auvergne-Rhône-Alpes</strong.
- © Les Chefs de Feyriat
- © Les Chefs de Feyriat
Depuis que les Chefs pour Fleyriat se sont fait connaître sur Facebook, un producteur de volailles a aussi proposé d’en abattre pour donner un coup de main. Il promet également des oeufs. Une adresse mail est ouverte si d’autres chefs veulent mettre la main à la pâte : chefspourfleyriat@gmail.com
Reste que la principale manière d’aider des soignants consiste à rester chez-soi.
Sources :